D’une part, au travers une expérience professionnelle de plus de 11 ans dans différents secteurs d’activité tel que la recherche, l’industrie pharmaceutique ou encore l’agroalimentaire, j’ai pris conscience de la nécessité d’être autonome. En effet, quels que soient les individus rencontrés, diplômés ou non, ouvriers ou directeurs, sans une bonne autonomie émotionnelle et physique, un travail de qualité est difficile et les relations interpersonnelles deviennent compliquées.
D’autre part, enseignante depuis Septembre 2017, je me suis trouvée démunie face à des élèves qui s’auto-dévalorisaient. Ceci, dans des situations différentes par les dispositifs, les matières abordées et les élèves impliqués. Ces élèves se dévalorisaient tellement (surtout oralement) qu’ils se bloquaient dans l’acquisition des apprentissages. Ces élèves se décourageaient, perdaient leur motivation ce qui laissait place à des frustrations. Celles-ci généraient une agressivité et mettaient l’élève dans un état de « peur de faire ».
D’après Laporte et Sévigny (1998), “l’estime de soi est au cœur de la prévention des problèmes tels le décrochage, les difficultés d’apprentissage, la délinquance, l’abus de drogue et d’alcool et le suicide”. Le rapport du comité “California Task Force” parle de l’estime de soi comme un “vaccin social” (1990), permettant de lutter notamment contre l’échec scolaire, la violence, les crimes. C’est donc un problème sociétal qui se joue en partie au niveau scolaire.
À ma connaissance, aucun programme scolaire belge, tous réseaux publics confondus, ne prévoit d’autonomiser émotionnellement et physiquement les élèves, petits ou grands.
Il m’est donc apparu comme une évidence de contribuer à l’enseignement de l’autonomie des très jeunes et des moins jeunes, entre autres, en créant tapis volant.